Arthrosis – « Libri Septem »
Du Death Metal Old-School remis au goût du jour
Le groupe marseillais ARTHROSIS, fondé en 2013, nous offre avec « Libri Septem » un premier album marquant dans le paysage du Death/Thrash Metal français. Après un E.P. intitulé « Skeletons of Damages » sorti en 2017, le groupe laisse son empreinte sur la scène locale du Sud-Est. Cependant, en 2018, un tournant majeur s’opère parmi les membre de la formation : il ne reste plus qu’un membre fondateur, Jean-Pierre Boissié, chanteur et guitariste. Cette période de reconstruction a permis à ARTHROSIS de renaître et d’amorcer un nouveau chapitre.
Enregistré au Akia Studio, tenu par Jay le bassiste d’AKIAVEL, « Libri Septem » sort en mars 2023. Il bénéficie ensuite d’une réédition en 2024 pour lui offrir une nouvelle visibilité. Ce disque marque un renouveau pour le groupe et témoigne de la persévérance d’ARTHROSIS.
Un titre aux résonances historiques
Le nom de l’album, « Libri Septem« , fait référence à De Humani Corporis Fabrica Libri Septem, une œuvre monumentale de la Renaissance signée Andreas Vesalius. L’ouvrage, divisé en sept livres, est la première étude complète de l’anatomie du corps humain. Etude qui, à cette période, passait par la dissection des corps : nous sommes bien en Terres du Death Metal.
Un son old-school avec une touche moderne
L’album démarre avec « Exordium » un morceau instrumental qui pose les bases de l’album avant de plonger pleinement dans les dix autres titres. Ce premier opus est un savant mélange entre les racines du Death Metal old-school des années 90 et une production moderne. Dès les premières notes syncopées de « The anguish of existence« , « Libri Septem » frappe fort, avec une intensité qui ne faiblit jamais jusqu’à « Villous atrophy« . L’album nous emporte alors dans un tourbillon de riffs acérés, de rythmiques lourdes et de mélodies entêtantes voire enivrantes. Chaque morceau est composé de changements de rythme qui surprennent et maintiennent une tension constante. Certaines influences Thrash, voire légèrement Heavy, se glissent subtilement dans la structure de certains morceaux, offrant une dimension supplémentaire.
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ARTHROSIS nous livre ainsi un album parfaitement homogène. L’enregistrement ne se contente pas de reproduire les codes du Death Metal classique : il les modernise, tout en restant fidèle à l’esprit du genre. La noirceur de l’œuvre est équilibrée par des passages plus mélodiques qui donnent de la profondeur à l’ensemble. La réédition de « Libri Septem » en 2024 est une excellente opportunité pour redécouvrir cet album qui mérite toute l’attention des amateurs de Death Metal.