AREIS – « The calling »
L’ascension d’un brasier apocalyptique
Trois ans après un premier album éponyme, AREIS est de retour avec « The calling ». Le quartet s’inspire de divers courants musicaux allant du Hardcore au Black Metal en passant par du Mélodeath. Cette fusion prend toute son ampleur à travers des textes sombres, ancrés dans des thématiques occultes et occitanes, donnant naissance à une musique aussi intense que percutante. Disponible depuis le 21 mars via M&O Music, cet album s’annonce comme un véritable coup de poing sonore.
L’alchimie des genres musicaux
Dès l’ouverture avec « Shattered Lands« , AREIS confirme bien le mélange des styles : un petit riff qui sonne déjà Black Metal en intro suivi de riffs plus tranchants, une batterie déchaînée et des hurlements viscéraux embarquent l’auditeur dans une spirale sonore à la fois chaotique et structurée au refrain mélodique. L’album oscille entre fureur incontrôlable et passages plus envoûtants, à l’image de « Forgotten Sun », qui injecte une dose de mélodie dans cette déferlante de rage. Ce savant dosage entre brutalité et subtilité permet au groupe d’éviter toute linéarité et de maintenir une tension constante tout au long des dix titres. Véritable pause au milieu de l’album, le morceau acoustique « Lavender turned into ashes » se révèle être un interlude intéressant.
L’une des forces de « The calling » réside donc dans son habileté à mélanger les genres dans une parfaite alchimie. On retrouve dans les compositions une approche Hardcore sans concession, des éléments de Black Metal glaciaux et des envolées proches du Death mélodique. La production, précise et massive, met en valeur chaque instrument ainsi que la voix de Paul, ce qui permet à l’énergie du groupe d’exploser avec une clarté redoutable.
Metal et identité régionale
Impossible de ne pas souligner l’ancrage territorial du groupe. Tirant son nom du verbe occitan « s’élever« , AREIS revendique fièrement ses origines du Sud. Un attachement qui transparaît jusque dans l’esthétique de son album. La pochette illustre un champ de lavande où quatre silhouettes encapuchonnées, évoquant les cavaliers de l’Apocalypse, avancent vers un brasier dont les fumées s’élèvent et obscurcissent le ciel. Le visuel intègre également le logo du groupe : une cigale inscrite dans un pentagramme. Cet attachement à leurs racines occitanes imprègne aussi leurs textes, comme avec “How far” où résonnent mysticisme et occultisme, renforçant ainsi l’atmosphère envoûtante de leur univers musical.
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AREIS ne se contente pas d’écrire de la musique : il crée un univers immersif, où la noirceur des textes résonne avec la violence instrumentale. « The Calling » n’est pas qu’un simple album de Metal. C’est un voyage cathartique où la brutalité à une intensité émotionnelle viscérale. Plus abouti, plus intense et plus percutant que son prédécesseur, ce deuxième album confirme la montée en puissance du groupe et le propulse à un niveau supérieur. À écouter sans modération !
