AKIAVEL – « InVictus »
Un chef-d'œuvre de résilience et de puissance
Le 4 avril 2025, AKIAVEL, groupe originaire du Sud de la France et à présent incontournable sur la scène Metal de l’hexagone, dévoile son quatrième album intitulé « InVictus« . Produit par HK Krauss et Stéphane Buriez au Vamacara Studio, « InVictus » ne fait pas que marquer un cap dans l’évolution musicale du groupe, mais aussi une profondeur émotionnelle inédite.
Une exploration musicale intense et dynamique
Dès les premières notes, « InVictus » frappe fort. Les riffs percutants de Chris, la batterie d’une précision implacable de Butch et la basse de Jay, qui soutient chaque structure, sont toujours présents apportant une énergie dévastatrice à des compositions toujours aussi puissantes. Si le Death Metal reste la base de la formation, cet album s’ouvre à des influences Thrash qui enrichissent la palette sonore du groupe. Par ailleurs, n’oublions pas la performance vocale ! Auré, fidèle à elle-même, délivre avec aisance un chant impressionnant dont la puissance semble encore décuplée par rapport aux albums précédents ! « InVictus » s’écoute en boucle, sans lassitude, chaque morceau apportant son lot de puissance et de subtilité.
Des textes poignants et résilients
L’une des forces majeures de ce quatrième album réside dans ses textes.
En passant de l’affaire Michel Fourniret sur « Membrane » à Guy Georges sur « SK1« , si vous êtes fan de true crime vous allez être servis. Quasiment tous inspirés par des faits divers réels bien sordides, les textes abordent des thèmes lourds et profonds : la douleur, la souffrance, mais aussi la résilience humaine face à l’adversité. Chaque chanson raconte une histoire de survie, de reconstruction après un traumatisme. On y explore les diverses facettes de l’âme humaine face à l’épreuve. « InVictus » n’est pas simplement un album de Metal. Il faut l’apprécier comme un véritable voyage émotionnel où chaque morceau vient illustrer une dimension de l’existence humaine, de l’espoir à la perte.
La chanson « Lights for Life » est particulièrement émouvante lorsqu’on sait qu’elle a été écrite en hommage à leur ami Fred, qui les a quittés au printemps 2024. Complice de longue date, il apportait à leurs concerts une énergie unique, illuminant chaque performance par sa passion et son talent pour la lumière. Chez AKIAVEL la mélodie se fait alors un vecteur de cette émotion brute, avec des variations qui apportent à chaque titre une intensité unique.
L’artwork : une symbolique florale pleine de sens
L’une des particularités de « InVictus » réside dans l’artwork qui accompagne l’album. Conçu par l’artiste slovaque Dhomth Art, il fait écho aux thèmes abordés dans les chansons, notamment avec la présence en quatrième de couverture d’un bouquet de fleurs. Ces dernières sont des métaphores visuelles des émotions véhiculées par les textes. Chaque fleur sur la pochette représentant un des titres. Par exemple, la passiflore, symbole du temps, dans « Oozing Concrete » qui fait écho au tic-tac introductif. Ou encore le lys, représentant la ville de Paris dans SK1. Ce choix floral devient ainsi un fil conducteur à travers lequel AKIAVEL nous invite à une réflexion sur la fragilité et la beauté de la vie, même dans les moments les plus sombres.
Un album de maturation et de cohérence
Cet album, sans aucun doute, confirme la place d’AKIAVEL parmi les groupes les plus importants de la scène Metal française. Chaque morceau, chaque note, chaque parole semble témoigner d’un engagement profond et sincère à transmettre un message fort : celui de la résilience et de l’invincibilité face à l’adversité. InVictus ne se contente pas de choquer ou de surprendre, il touche, il bouleverse et il inspire.
Album incontournable pour tous les amateurs de Death Metal mais également pour ceux en quête d’une œuvre musicale profonde, émotionnellement intense et riche de sens. AKIAVEL n’a pas seulement frappé fort sur le plan musical, il a aussi livré une véritable réflexion sur l’humain et sa capacité à se reconstruire après le pire. Un quatrième opus à découvrir absolument.
