Septaria en interview : « Astar », un premier album prometteur
À l’occasion de la sortie de « A* » premier album de SEPTARIA, nous avons réalisé une interview vidéo avec Maxime et Hugo T. (chanteurs/guitaristes), ainsi qu’Hugo L. (batteur). Une plongée fascinante dans l’univers de ce jeune groupe de Metal Progressif qui s’impose déjà comme une révélation à suivre de près.
Tournée en préparation pour 2025 !
Déjà tout d’abord, je vous remercie de m’accueillir dans votre petit studio, pour le temps que vous prenez pour nous pour répondre aux questions de notre webzine « Under a Metal Sun ».
Maxime : Merci à toi Alex.
Vu que c’est notre première interview avec vous, tout simplement question basique, est-ce que vous pouvez présenter rapidement le groupe? Me raconter un petit peu comment il s’est formé ? Est-ce que c’est quelqu’un ? Est-ce que c’est 2 membres du groupe ? Enfin, racontez-moi un petit peu l’histoire du groupe, rapidement. Allez, succinctement.
Maxime : On est un groupe de Metal Progressif. Du coup, du Vaucluse, de Pertuis. Et comment on s’est rencontré ? On s’est rencontré avec Hugo au lycée (Ndlr : Hugo Thevenot, chanteur/guitariste). J’étais en seconde, lui il était en terminale. On s’est rencontré dans un club de musique. Il m’a dit qu’il faisait du Metal, on était très content. On a commencé à se dire il faut qu’on fasse un groupe de Metal et on a rencontré « Rodger » (Ndlr : c’est le surnom de Hugo Leydet, batteur) avec les contacts. Et du coup voilà ça a formé le groupe. Ensuite, on a fait des annonces à la fac de musicologie et du coup Baptiste il est venu avec nous. Voilà comment on s’est formé.
Et en quelle année ça s’est formé du coup SEPTARIA ?
Hugo T. : Euh… 2020.
Maxime : 21 ?
Hugo L. : 22 ? (Rires)
Maxime : Non, non, non, non, non, 21.
Hugo T. : En 21 on a fait class’Eurock.
Hugo L. : Fin 2021.
Maxime : Ouais, fin 2021 c’est exactement ça. Oui, sûr et certain.
Hugo L. : Décembre ?
Maxime : Oui.
Hugo T. : Ok… (Ndlr : mais le doute semble encore planer à ce moment là)
Début 2022, on statue. Ok ?
Hugo L. : Voilà.
Hugo T. : Allez !
Maxime : On va dire ça.
Petite question du coup sur le nom de SEPTARIA. J’ai vu que c’était la pierre du dragon. Alors pourquoi avoir choisi ce nom là ?
Hugo T. : Vas-y je t’en prie (en faisant signe à Hugo L.)
Hugo L. : En fait, quand on cherchait un nom, on voulait un truc à symbolique derrière. J’avais ouvert un bouquin de lithothérapie et dedans il y avait des pierres. Il montrait les effets que cela avait. Alors « du dragon », moi je ne savais même pas au début. En fait celle-là, c’était une pierre qui avait des vertus un peu de recyclage de vécus et d’émotions douloureuses en un truc genre qui a une finalité plus secrète.
D’accord, tu as vécu des expériences un peu négatives et tu renais un peu de tes cendres quelque part. Tu repars sur autre chose de plus positif.
Hugo L. : Ouais, ça donne vertueux aussi mais c’est ça que globalement ça ressortait.
On va parler maintenant d’un petit peu de vos débuts. Donc, Class’Eurock, en 2022, qui est géré par l’association Aix’Qui. Aix’Qui, du coup, qui a fait ce tremplin maintenant depuis 91. Donc qui est un petit tremplin musical, vraiment dédié pour les jeunes. Les jeunes on va dire du Sud de la France. Alors, du coup est-ce que ce tremplin a vraiment eu son rôle de tremplin ? Est-ce que ça a permis du coup de bien rebondir après ? Comment ça s’est passé effectivement toute cette période avec Class’Eurock ? Racontez-moi un petit peu tout ça.
Maxime : Si tu veux ? (faisant signe à Hugo T.)
Hugo T. : Bah ouais carrément. C’est vrai qu’en fait ça te met le pied à l’étrier, en fait de faire les premiers concerts. Nous, on a fait nos premiers concerts avec Class’Eurock au final. Et tu as un premier aperçu du monde de la musique, des contacts et c’est vrai que tu commences à mettre un pied dedans en fait.
Donc oui ça nous a aidé. En fait, ça nous a formé. A comprendre dans quoi on s’engager on va dire.
Maxime : Genre, ouais c’est ça, de rentrer dans le…pas dans le cercle de contact, c’est pas ça que je veux dire. Rentrer un peu dans euh… En fait, c’était une manière de rentrer dans le milieu et de voir comment ça marchait le monde de la musique un peu c’est ça, voilà. Et je trouve on s’est fait plein de contacts. Et même aujourd’hui, si on arrive à faire des concerts c’est grâce à ça déjà.
Hugo T. : Ouais, même des potes aussi surtout.
Maxime : Ouais de ouf comme Spitfire’s Tears.
Hugo T. : Aussi, tu rencontres d’autres musiciens en fait qui sont dans la même optique que toi. Donc c’est vraiment cool.
Maxime : Ouais, de ouf.
Hugo L. : Puis il y avait aussi le stage, ça c’était fou.
Alors, c’était quoi ce stage ?
Hugo L. : Le stage du coup il était dans le fin fond du 04. C’était dans un chalet au milieu des montagnes. Vraiment c’était tellement bien. T’étais une semaine dans un truc où il y a que des musiciens. Tu as de la nature, tu as de la neige. Un jour ça neigeait. C’était fou.
Maxime : A Aristolas.
Hugo L. : Et tu fais par jour 6 à 7 heures de musique quoi tu vois.
C’est un peu la colo de musique. On mange de la musique matin, midi et soir.
Maxime : C’est exactement ça.
Hugo L. : Tout ça à 20 piges tu vois c’est un truc de fou. Enfin, c’est rare quoi donc ouais trop cool.
Donc une belle petite expérience pour résumer.
Maxime : Hyper enrichissant vraiment.
A conseiller pour les nouveaux groupes ?
Hugo L. : Ah oui à fond. A fond !
Maxime : Totalement. Vraiment à 100%. Sauf que moi, j’étais comment dire… Je suis quelqu’un d’un peu timide à la base. Du coup, quand je faisais de la musique, j’allais rarement vers les autres où j’étais rarement hyper ouvert. Faire ce stage, je dis pas que sur le moment j’étais le gars le plus ouvert parce que c’était pas le cas tu vois, mais c’est la première fois que je me confrontais vraiment au fait qu’il faut -c’est normal- il faut être social dans le monde de la musique. Parce que déjà ça fait du bien à soi. Parce qu’en fait tu rencontres des gens. En fait, c’est vachement plus enrichissant que de faire de la musique que de son côté. Et je trouve que c’était hyper intéressant parce que moi c’était la première expérience de vraiment rencontrer plein de gens de ce milieu et de se forcer à être sociable avec ces gens-là.
C’était le déclic du coup pour toi ?
Maxime : C’est un peu ouais un déclic. En fait, c’était en tout cas la première expérience. Et que genre je me dis c’est hyper important. Je ne pensais pas qu’il fallait être autant dans le social entre guillemet.
Dit comme ça c’est horrible (Rires). On dirait que je n’aime pas être avec les gens. C’est pas du tout ça. C’est juste que voilà !
Hugo L. : Et puis, en plus c’était trop cool parce que du coup on a pu jouer avec plein de gens différents. Parce que des fois, ils te mettaient avec d’autres groupes. Et par exemple, il y a un groupe qui mettait l’ambiance tous les jours, tous les soirs qui s’appelait La Marmite. Ils sont neuf sur scène. C’est un truc de ouf.
Ouais, plutôt dans le rap c’est ça ?
Hugo L. : Ouais dans le Rap ! Et du coup, tu te retrouves là à faire du Djembé ou du Cajon avec des mecs qui rappent par dessus.
Un petit bœuf de musiciens ?
Maxime : Ouais c’est ça. C’est ça.
C’est sympa justement de croiser les univers, de voir qui fait quoi et de vous faire un petit bœuf de styles variés.
Hugo L. : Puis ça t’ouvre l’esprit quoi tu vois.
Maxime : Ouais c’est ça.
Oui, pas rester que dans son style et voir effectivement… tiens ! Faut se mélanger musicalement.
Maxime : De ouf, complètement.
Donc bonne petite expérience des Class’Eurock ?
Maxime : Carrément.
Ok, validé. Vos influences du coup ? Alors, est-ce qu’elles sont communes ? Est-ce que chacun a les siennes ? Est-ce que vous en avez quand même certaines en relation ? Comment ça se passe du coup après au niveau composition ? Est-ce que c’est un peu la guerre je dirais ? Ou est-ce que vous arrivez à vous entendre ? Comment ça se passe au niveau de tout ça ?
D’abord, allez, sur les influences ?
Hugo T. : En vrai, oui on a tous nos influences personnelles on va dire. Mais c’est ça qui fait un peu la la richesse du truc quoi. Et euh… voilà, quoi ! (Rires)
Hugo L. : J’écoute beaucoup de trucs différents. Que ce soit de la Folk, du Prog, plus dans le Rock. Je pense qu’on a tous quand même une base Rock. Un peu… puis après t’as la base Rock et puis après bon tu vas un peu plus dans l’extrême. Mais tout ce qui est bon en fait on l’écoute. On a pas de limite de…
(Maxime et Hugo T. se regardent alors, interloqués ! S’en suivent des rires)
Maxime : « Moi, j’écoute que ce qui est bon si tu veux » (Rires).
Hugo L. : Non, non, non !
Maxime : Non, je déconne (Rires).
Hugo L. : Non, mais dans le sens où s’il y a un sens derrière on se laisse accrocher. Ça peut être du classique etc…
Ok, tu peux être éclectique musicalement et ne pas juste te limiter vers le Metal que le Metal.
Hugo L. : Ah, ouais.
Hugo T. : Ouais, carrément.
Votre première rencontre avec le Metal c’était quoi pour vous ? Un CD ? Une musique ? Quelqu’un qui vous a fait découvrir ? C’était quoi votre Première ? La première accroche qui a fait que, tiens c’est quoi le Metal ? Je découvre le Metal. C’était quoi pour chacun d’entre vous ?
Hugo T. : Moi, c’était la guitare en fait. Je me suis mis à la guitare parce que je me faisais chier (Rires). En fait, non, c’est pas vrai. J’ai commencé la guitare tôt. Genre je devais avoir 6 ans. C’était plus guitare classique. En fait, pour la petite histoire, je jouais énormément aux jeux vidéo. Et un jour ma mère -j’avais fait une nuit blanche- elle m’a dit bon allez ça dégage. Genre, elle m’a tout enlevé (Rires). Et du coup pendant genre une semaine j’avais plus rien. Je rentrais chez moi et en fait je me rendais compte que je me faisais chier chez moi. Donc j’ai commencé à prendre une guitare électrique. Et du coup, pour répondre à ta question du Metal, j’ai commencé à jouer des trucs de plus en plus hard on va dire mais surtout pour des défis techniques. Des petits défis que je me lançais quoi. J’ai commencé avec genre du AC/DC, les Guns’n’Roses.
Ouais, les classiques.
Hugo T. : Après je suis parti sur Metallica, System of a down, Slipknot… et après c’est parti en couille (Rires).
Hugo L. : Moi, c’était mon frangin. J’étais à fond dans le Rock, genre Police tout ça. Et j’ai pas aimé dès le début mais il écoutait Peste Noire à fond.
Ok, oui !?!
Hugo L. : Toute la scène Black.
On était plus dans l’extrême d’un coup là !
Hugo L. : Ah ouais ! Et du coup je me suis dit : « C’est quoi ce truc là ?!? Ça fait peur ! »
Ouais, il y a de quoi.
Hugo L. : Il y a un an ou deux après je suis revenu et puis tu te dis : « ok, y a des trucs plus ouverts. »
[…]
Maxime : Putain, t’as commencé avec le Black, gros ! (en s’adressant à Hugo L.)
Hugo L. : Non, non, non ! Je me suis fait choquer, par le Black.
Maxime : Ah, oui ok. Oui, oui. Ok !
Maxime : Non, ben moi du coup j’ai commencé à être amoureux de la musique avec MUSE. Vraiment mais genre 100 % je suis tellement fan c’est abusé. Et ensuite grâce à YouTube j’ai découvert, alors c’est peut-être un peu hardcore d’un coup, mais Suicide Silence. Je sais pas si tu connais ? Et genre pareil, moi, même truc. En fait, ça m’a choqué. J’étais en mode putain mais c’est trop drôle, c’est un truc de ouf genre. C’était tellement extrême. J’ai trouvé ça incroyable et j’ai accroché direct. Je me suis acheté une 7 cordes. J’ai fait que du Suicide Silence. Après, j’ai continué voilà dans ces trucs de deathcore, tout ça. Après, j’ai connu GOJIRA et là tournant dans ma vie de métaleux. Et après… et après, voilà le Metal comment ça se fait !
Donc sympa le côté où je suis sur YouTube, j’y écoute un truc et c’est on va dire un peu l’algorithme qui a propulsé quelque chose.
Maxime : Totalement. Et juste, je suis désolé je sais pas si c’est en rapport avec l’interview et du coup j’ai peur tu sais de tout niquer, mais genre par rapport à ce que tu disais. Je pense que le fait qu’il y ait beaucoup de groupes…peut-être plus aujourd’hui comme tu disais que peut-être avant, c’est peut-être qu’avec Internet, YouTube et tout, tu sais c’est plus accessible de tomber sur des groupes de Metal et d’être ouvert à la culture en fait, grâce à Internet.
Ouais, de découvrir !
Maxime : C’est ça, de découvrir. Du coup, en fait, je pense que ça… je sais pas mais … J’ai l’impression qu’il y a un peu une espèce de phénomène de mode en ce moment du Metal un peu… En tout cas en France, je sais pas moi je trouve un peu… Je trouve ! Et je me dis ça doit être certainement avec Internet. Tu vois, moi par exemple, ça se trouve jamais je me serais intéressé au Metal tu vois ?
…Si tu n’avais pas eu Internet !
Maxime : Si j’avais pas eu internet tu vois ! Voilà, exactement.
Ok ! Donc ça c’était du coup un petit peu sur les influences. Et du coup, sur le processus créatif ? Juste pour revenir c’était la 2eme partie de la question.
Alors, comment ça se passe ? Est-ce que c’est l’un de vous qui amène quelque chose à la guitare ? Un rif ? Quelque chose déjà de tout conçu et les autres se greffent par-dessus ? Ou un, un rif, l’autre, une rythmique à la batterie; et tiens, on essaie de trouver quelque chose ensemble quoi ? Comment ça se passe au sein de SEPTARIA ?
Hugo T. : C’est un peu tout ce que tu as dit et ça dépend des morceaux, voilà ! Ça dépend. Des fois, y en a ils composent le morceau entier.
Maxime : Ouais !
Hugo T. : Ou alors, ouais, tu arrives avec un rif ou quoi…Après, on bosse tous dessus. Honnêtement, et puis en plus, sur le premier album on ne se connaissait pas vraiment en fait. On a commencé direct à composer. Donc, notre manière de composer, elle a évolué aussi avec le temps. Je pense que maintenant si on devait recomposer des trucs, on le ferait pas du tout pareil.
Maxime : Ouais. Par exemple, tu vois l’inconvénient qu’on.. enfin le truc qu’on a je trouve un peu… c’est pas « mal fait ». C’est une manière de faire mais qui a été un peu compliquée parfois. C’était qu’on composait tout le morceau chacun de notre côté. Parce que tu sais on peut tout enregistrer chez nous avec l’ordi.
Du coup, en fait, on peut tout composer un truc et après on propose au groupe un truc fini qui peut être changé mais c’est compliqué à changer un truc qui est super fini tu vois. Et du coup souvent tu sais quand quelqu’un te change un truc, tu es un peu en mode « ah ouais mais c’était bien comme ça ». T’es bloqué en fait parce que t’as trop construit le truc.
Hugo L. : Puis tu t’habitues.
Maxime : C’est ça tu t’habitues au truc c’est ça. Nous ce qu’on aimerait faire maintenant, et qu’on fait déjà un peu, c’est de proposer plutôt des idées sobres. Juste un rif, comme tu disais, une idée et après on construit par dessus.
Ok, donc une petite évolution dans le process depuis le début. Effectivement, vous avez appris à vous connaître aussi.
Maxime : Ouais, c’est ça exactement.
Hugo T. : Ouais , et à bosser ensemble aussi. J’ai eu quelques groupes avant mais ça a jamais été vraiment très sérieux. Mais c’est vraiment avec SEPTARIA que j’ai appris à composer avec les autres quoi.
Maxime : Ouais, pareil de ouf !
Hugo T. : Quand tu as l’habitude de tout faire tout seul, entre guillemets, et qu’il faut faire des concessions c’est compliqué mais ça s’apprend je trouve. C’est vraiment enrichissant pour le coup.
C’est une école on va dire.
Maxime : Ah ouais de ouf ! Ah mais à fond, vraiment !
Ça va, pas trop dur de faire des concessions ?
Hugo L. : Non, ça va aujourd’hui.
Maxime : Aujourd’hui, ça va mais fut un temps c’était chaud.
Hugo L. : C’était compliqué.
Maxime : Ça fait mal à l’ego en fait. Je sais pas moi c’est peut être que pour moi.
Hugo L. : De toute façon faut avancer.
Maxime : Et mais bien sûr. Mais ouais franchement c’était vraiment un truc, comment dire ? C’est un truc qu’on bosse toujours maintenant mais c’est vrai que c’est comme… (Hugo T. veut intervenir) Vas-y ! Non, vas-y.
Hugo T. : Je trouve les morceaux où on a fait plus de concessions finalement c’est enfin… moi je trouve que c’est ceux que je préfère en fait.
Hugo L. : Bien sûr.
Maxime : Ouais, je suis d’accord en plus.
D’accord. Finalement, ça porte bien ses fruits. C’est à dire, tiens prendre les idées de chacun et se mettre tous ensemble autour de la table et essayer d’optimiser vraiment le morceau quoi.
Hugo T. et Maxime : Carrément.
Hugo L. : Puis t’as… quand tu as quatre cerveaux autour d’un problème tu réussis mieux.
Ça va plus vite !
Maxime : Alors … je sais pas, je trouve pas que ça va forcément plus vite mais en tout cas ça va mieux, ça fait mieux.
Hugo T. : Oui, plus lent.
Ça peut être plus long en fonction, oui.
Maxime : C’est ça en fait. C’est ça qui est frustrant c’est que c’est plus lent. Tu vois en équipe c’est toujours un peu plus lent mais du coup on est tenté de vouloir tout faire soi-même et ça va vite et t’es en mode : « ok ça c’est bon, c’est bon ! ». Mais en fait très souvent effectivement c’est moins ouf tout seul. Parce que c’est moins riche.
A plusieurs, on va plus loin et plus vite des fois, mais surtout plus loin, c‘est ça.
Hugo L. : Ouais !
Ok! Alors du coup il y a ce premier album qui sort. Vous pouvez me donner juste le nom, comment on le prononce ?
Hugo T. : C’est « Astar ».
Ok, c’est parce que je n’étais pas très sûr donc, dans le doute, je préfère demander aux pères on va dire.
Maxime : Genre c’est « A » étoile.
Voilà « A » étoile c’est ça. On se pose la question. C’est « A » étoile, en anglais. C’est un jeu de mot. En fait, l’étoile c’est l’étoile mais faut le prononcer Star donc c’est la petite question un peu sous-entendu quoi.
Alors, j’ai vu que vous avez fait un financement participatif sur Kiss Kiss Bank Bank à l’époque, qui s’est terminé au mois d’août 2022. L’album est sorti cette année donc on va dire 2 ans après entre guillemets. Il y a eu quoi ? Des petits retards ? Des empêchements ? Où vous avez pris juste le temps de faire ce qu’il fallait comme il faut quoi ?
Maxime : Je dirais que c’est un mélange des deux sincèrement.
Là aussi ?
Maxime : Ouais, ouais.
Hugo L. : Déjà, en fait, nous on avait le produit. On est allé en studio. On a demandé à plein de gens de nous aider avec des contreparties en retour. Mais après une fois qu’on avait le produit, on s’est retrouvé un peu tu vois à la rue avec notre produit.
Par chance, là on est tombé sur Guillaume de Klone et de Klonosphère. Et il a accroché sur notre truc, il a dit ok.
La rencontre elle s’est faite comment du coup ? Comment vous l’avez rencontré c’est par hasard ? Un concert ? Un contact qui vous l’a donné ?
Hugo L. : C’est…
Maxime : Je me rappelle plus.
Hugo L. : C’est sur les réseaux, il nous a envoyé un message.
Ah, c’est lui directement qui vous a contacté quoi ?
Hugo L. : Hasard…
Hugo T. : Ouais.
Maxime : C’est ça.
Hugo L. : Hasard un peu gros et du coup il m’a demandé. Il a juste entendu un rif et il s’est dit ça m’intéresse. Du coup, on lui a envoyé l’album qu’on avait. Il a dit super, ça me parle et du coup on travaille ensemble.
Mais bon, voilà du coup, il y a une période pendant ce temps on a fait attendre. Plus le fait que l’album il a pris un peu de temps pour être mixé parce que le mixeur c’est pas son métier à plein temps. Du coup voilà aujourd’hui on commence à peine à envoyer les contreparties.
Maxime : Puis on peut dire aussi que, moi, il y a un moment j’ai quitté le groupe aussi. C’est pour te dire genre par rapport au fait de quand tu confrontes tes idées avec d’autres gens … Il y a des moments c’est normal tu vois, ça va pas toujours bien même si des moments…
Ouais, le côté humain.
Maxime : C’est ça mais exactement. Et moi, à un moment, pour être sincère je le dis. Après, je sais pas si c’est à garder dans l’interview. Je sais pas si c’est une bonne idée.
Hugo L. : Si !
Maxime : Mais en tout cas ouais à un moment moi j’en ai eu…plein le cul ! (Rires)
En fait c’est plutôt j’ai beaucoup réfléchi. J’étais en mode « ah il y a tellement de concessions à faire« . Je me dis peut-être que je suis pas fait pour être avec le groupe. Peut-être que je trouverai peut-être mieux ? Tu vois des trucs comme ça, tu vois je me disais ça. Euh, enfin je me posais plein de questions par rapport à tout ça tu vois. Et je me suis dit bon bah allez je quitte le groupe. J’en ai marre. Mais pas comme ça d’un coup de tête évidemment. Et du coup j’ai quitté le groupe. Ça a ralenti beaucoup le process tu vois. Et finalement je suis revenu.
Qu’est-ce qui t’a fait revenir du coup ?
Maxime : Alors, c’est hyper intéressant en gros genre j’ai quitté le groupe et du coup, je me suis livré… enfin je me suis retrouvé, moi, tout seul. Face à mon avenir entre guillemets en mode « Maintenant tu fais quoi ? ». Et moi je me suis dit moi ce que je kiffe de ouf ! Je sais pas si c’est à garder forcément aussi l’interview mais ce que je kiffe de ouf moi c’est GOJIRA, je suis fan absolu ! Du coup, je me suis dit vas-y j’ai envie de faire une chaîne Youtube où juste je me fais kiffer vraiment pour le kiff. Je fais des covers de GOJIRA sur Youtube. Et je me suis dit bah allez on sait pas, ça se trouve ça va bien marcher. Peut-être qu’un jour je serai youtubeur. Tu vois je me dis ça, bon. Je prenais tout en main moi-même. C’était vraiment je faisais tout tout seul, alors que quand on est en groupe…En fait je m’en rendais pas compte qu’en fait cette énergie, elle est dispatchée sur quatre personnes, pas sur une personne. Et qui a vraiment une différence mais énorme. Je me disais « Putain! Ah, ouais c’est dur quoi« . Et tu vois je me rendais même compte de putain le boulot que je mets là, je le mettais pas assez en fait dans le groupe. En fait, finalement je remarque que j’abordais pas assez bien le groupe tu vois. Et du coup je me suis dit un jour en les recroisant, j’étais en mode « putain, j’espère que je passe pas à côté de, peut-être d’une opportunité de malade« . Et je me suis dit vas-y je reviens s’ils veulent et ils m’ont gentiment accepter.
Donc pas de regret, c’est bon il a bien sa place ?
Hugo L. : Oui, oui, oui.
Hugo T. : On le garde.
Maxime : Je me prends des….
Temps en temps des petits râteaux. Et tiens !
Maxime : Et on remercie big up à Nelson de m’avoir remplacé le temps de, pendant que j’étais pas là.
Ok, il y a eu un petit remplacement le temps de, pour la session. Ok, ok !
Hugo T. : Mais ouais, du coup, pour revenir au Kiss Kiss Bank Bank. En fait, le truc c’est qu’on avait prévu de base je crois que c’était il y a 2 ans en février… je sais plus 2023 ou 22.
Ouais, 23. C’est ce que j’ai lu.
Hugo T. : Et ouais ça a pris un retard de malade parce qu’en fait on n’a pas du tout anticiper tout ce qu’il avait après l’album. Parce que, en fait, certes en février on a déjà eu du retard sur le mix et sur le master mais on avait fini en avril. Depuis avril on a le produit fini mais en fait ça demande tout un travail après pour la sortie de l’album.
Ouais, toute la partie un peu plus communication. Va falloir en parler. On lance pas le truc comme ça du jour au lendemain.
Hugo T. : Ouais sinon en fait c’est le travail, il est un peu dans le vent quoi ! Si on sort le truc sur les plateformes comme ça.
Hugo L. : Puis même la pochette, c’était…
D’ailleurs, oui, on va en parler de la pochette. C’est toi qui l’a réalisée Maxime c’est ça ?
Maxime : C’est moi qui l’ai réalisée.
Petite question déjà. C’est quoi ? C’est la peinture la technique que tu as utilisée ?
Maxime : Alors, non c’est vraiment du dessin. Full dessin.
Ok, je pensais que c’était de la peinture tu vois.
Maxime : Et les couleurs c’est par ordinateur. En gros, voilà et des textures comme ça rajoutées.
Et alors du coup est-ce que tu peux me parler un petit peu de la pochette ? Qu’est-ce qu’elle le signifie ?
Maxime : Ouais carrément. Alors dans l’album souvent on aime faire le parallèle entre les émotions, tu vois, le fort intérieur, ce qu’on vit avec l’espace, les constellations etc. Par exemple, « Centaure« , je sais pas si tu as pu écouter le morceau ?
Oui !
Maxime : « Centaure« , du coup, ça fait référence à la constellation du Centaure et en fait ça représente le courage, l’envie d’aller de l’avant. Se dépasser. En gros, c’est ça dont parle le morceau. Tu vois il y a un personnage sur la pochette et en fait ça représente un peu monsieur, madame tout le monde qui en fait découvre son fort intérieur un peu qui est dans l’espace. Qui en fait, je sais pas comment dire, contemple un peu ses émotions, son fort intérieur alors y a ça dedans mais…
Hugo L. : Mais en fait on y voit tous un truc différent. C’est en ça qu’on aime bien parce que de base ça part d’une phrase : « A river of singularity in an ocean of eternity« . Bon, en gros, dedans tu as une rivière qui est au sein d’un océan. Mais en fait c’est comme si c’était sa profondeur intérieure et tu l’explores au fur à mesure. Parce qu’on voit que c’est éloigné en fait sur la pochette. Et voilà quoi.
Et toi t’y verras surement encore un truc différent (s’adressant à Hugo T.).
Hugo T. : Ouais c’est ça.
Tu vois quoi alors ? (m’adressant à Hugo T.)
Hugo T. : En fait pour moi de base de la phrase, c’est dans le morceau « Sagittarius« . La phrase c’est une rivière qui va vers la singularité dans un océan d’éternité. L’idée c’est qu’en fait on est dans un océan et qu’on se cherche en fait une quête de sens avec une rivière dans un océan qui n’a pas de sens mais qu’on est le seul à se créer le sens en fait. Dans un truc qui n’a pas de sens. Et du coup voilà pour moi c’est ça à la base. Mais après, en fait, ce que j’aime bien avec la pochette c’est que tout le monde peut interpréter comme il veut le truc.
Après c’est sa propre interprétation comme on peut dire.
Hugo T. : C’est ça.
Et du coup j’ai remarqué un petit peu qu’il y a beaucoup d’éléments qui font référence à tout ce qui est un peu du domaine du céleste. Justement, le titre « Centaure » : constellation. « Sagitarius« , pareil ça fait penser à ça. « Nocturne » fait encore penser au ciel étoilé la nuit. « Sky’s words ». Même, si je me souviens bien, sur le Kiss Kiss Bank Bank les packs que vous aviez fait avaient des thématiques de thèmes astraux. C’est quoi du coup ? Vous avez une appétence pour le spatial on va dire, pour l’espace ?
Maxime : C’était vraiment pour ça, c’est vraiment faire en fait le parallèle entre les émotions un peu -nous on dit la complexité humaine tu vois- avec vraiment les constellations parce qu’on trouve ça… cool ! Je sais pas trop comment dire (Rires).
Hugo L. : Ouais non en fait ça…Je sais que personnellement, et puis c’était partagé l’idée, c’est que dans les deux cas l’album c’est un truc introspectif où on essaie de regarder les beautés au-dessus de soi. Donc ça, c’est juste les beautés personnelles intérieures qu’on ne voit pas et ou celles de l’espace et de l’immensité d’un ciel étoilé. Et voilà, le truc c’était l’introspection. Attends, la question de base c’était ? Oui, et du coup pardon, c’était en fait l’idée que ça soit vraiment une métaphore entre humanité et univers, sur plein de sons et que ça soit un peu le thème général.
Et entre les morceaux, il y a une thématique globale ? Ou chaque morceau peut avoir sa thématique propre, indépendante ? Parce que c’est vrai que sur l’album on a l’impression qu’il y a certains morceaux qui s’enchaînent mais vraiment…C’était sur le trio je crois « Abyss », après qui enchaînait avec je crois « Sagitarius » il me semble et celui d’après c’est vraiment…Je les ai écoutés d’une traite. J’avais l’impression que c’était un même morceau quoi ?!?
Hugo L. : Ça on a essayé en fait de tout lier. Tous les morceaux sur la face A du coup. Les 5 ou 6 premiers sons. Et y a une Face B, enfin comme sur vinyle. Donc on a eu un gros travail de toutes les transitions, les penser. Et voilà, parce qu’on aime bien les… enfin, moi je sais que j’aime. Enfin, ça se partage aussi mais écouter tu sais un disque ou un vinyle dans l’entièreté. Du coup, wah! C’est plaisant tu vois quand dans les albums de Pink Floyd tout s’enchaîne, waouh!
Tout s’enchaîne, tout à fait. Effectivement, je pense au « Dark Side of The Moon » où t’as des morceaux d’une fluidité. Tu passes de l’un à l’autre et tu regardes après : « ah ben oui ils sont enchaînés » et t’as pas fait attention.
Maxime : Ouais mais parfois ça s’enchaîne musicalement, peut-être que je me trompe en disant ça, mais il y a des moments où ça s’enchaîne musicalement mais parfois les morceaux n’ont pas forcément de lien entre eux forcément.
Hugo T. : C’est pas la même thématique forcément.
Maxime : Par exemple, tu prends « Nocturne » et « Embers ». Il y a une transition avec un son de braise. Ça a l’air d’être le même morceau, entre guillemets. C’est moins marqué que les morceaux que t’as cités mais tu vois c’est lié mais pourtant les deux morceaux c’est vraiment deux trucs différents.
Mais c’est vrai que même dans les morceaux, c’est ce qui m’a marqué au début parce que plusieurs fois moi j’écoute toujours au casque pour bien m’imprégner pour bien tout entendre. Et c’est vrai qu’il y a des morceaux des fois, ça m’arrive de faire pause revenir, je fais « ça a changé de morceau ? ». On a l’impression qu’il y a un morceau dans le morceau des fois quoi ?!? Il y a tellement, je trouve de, on va appeler ça des breaks, qu’on a l’impression qu’on est passé d’un morceau à un autre morceau, mais en fait non. On est toujours dans le même quoi ?!? Cette composition qui je trouve est assez complexe ! Et je trouve qu’il y a vraiment un très très beau travail au niveau de la composition ! C’est assez impressionnant, genre pour votre jeune âge, ce travail qui est vraiment très très riche, vraiment voilà.
Maxime : Merci beaucoup, merci beaucoup.
Hugo T. : C’est gentil.
Mais de rien. De rien, de rien.
(Rires)
Maxime : Tu nous régales Alex. Tu nous régales (Rires).
Ah moi je suis fan. J’a écouté l’album de A à Z encore hier soir. C’est super bien.
Et toujours dans ce travail, que je trouve qui est vraiment très très riche, on sort un petit peu de l’album en lui-même, hein ? Là, on va juste parler un petit peu des clips.
Déjà, il y avait le premier clip : « Centaure« . Quand je l’avais vu je sais déjà que le morceau est assez, on va dire, frénétique sur le début : Ta-ta-ta-taaaa !! Et c’est vrai que c’était un peu une petite claque visuelle entre guillemets. Donc c’était déjà je une belle petite car de visite quand je l’ai vu. Sympa! Mais alors le dernier que vous avez sorti sur « Psyché » !?! On en a discuté avec Hugo L. quand je suis arrivé tout à l’heure. Je fais moi-même de la réalisation vidéo. J’ai des collègues qui en font aussi. Je leur ai balancé ça, je fais: « regardez ». Et ça était : bravo ! Franchement, vous avez tout fait de A à Z vous-même. C’est scotchant quoi ! Scotchant sur la manière dont c’est filmé, la manière dont c’est raconté, la qualité d’image aussi ! C’est franchement bravo ! En majuscules, quoi !
Maxime : C’est eux les boss (pointant les deux Hugo).
Alors, du coup, ça s’est passé comment un petit peu pour la réalisation de ce petit clip ? Comment vous avez fait ? Déjà, moi j’aime bien l’Urbex. C’est un petit lieu je crois savoir lequel est-ce ! On ne dit pas normalement où ça se situe. C’est dans le milieu, on ne dit pas mais je crois savoir où ça situe. Comment vous avez trouvé justement le lieu ? Est-ce que c’est le bouche-à-oreille ? Vous avez cherché ? Vous avez passé des annonces ? C’est quelqu’un qui faisait un petit peu de l’Urbex dans, je sais pas peut-être entre vous, dans la bande de potes ? Comment s’est passé le tournage aussi sur place ? Parce que c’est un peu au mieux nulle part, j’ai envie de dire. Est-ce que techniquement c’est allé ? Comment ça s’est passé ? Dites-moi, petit résumé.
Hugo T. : Bah alors déjà pour la conception on va dire de l’idée du clip, du coup on s’est un peu calqué sur les paroles déjà. On a eu déjà un travail en amont ensemble, avec qu’est-ce qu’on pouvait raconter ? Comment on pouvait tourner l’histoire ? Quelles techniques on pouvait utiliser ? Genre d’effets de vidéos etc. Donc ça, ça a pris quand même pas mal de temps. Et une fois qu’on avait tout bien, on va dire, ficelé toute l’histoire, on a cherché où est-ce qu’on pouvait le faire ? Et donc pour que ça colle, on voulait un lieu abandonné. Genre un hôpital psychiatrique. Et du coup on a commencé à chercher des lieux mais ça a été une galère parce que… soit il y avait des lieux tournage mais ça coûtait une blinde et notre budget c’était zéro donc galère. Mais du coup on avait un ami à nous. C’est Nelson, qui avait remplacé Maxime, qui nous a parlé de ce lieu. On est allé à ce lieu du coup là-bas. On a commencé à faire du repérage, à s’imaginer les plans tout ça. Ce qu’on pouvait faire. On a tout fait et après on est arrivé sur le lieu du tournage et let’s go, quoi !
Trois jours c’est ça il me semble ?
Hugo T. : Trois jours ouais. Trois jours assez intenses (Rires).
Maxime : Ah ouais putain.
Hugo T. : C’était un peu hardcore !
Maxime : Ah ouais, c’était hardcore !
Hugo T. : Parce qu’en plus on est arrivé là-bas, on avait quelques problèmes techniques avec du matos qu’on avait commandé la veille. Enfin, bref c’était pas forcément très…
Découverte du matos !
Maxime : Ouais, c’est ça exactement. La caméra, le trépied, tout…
Hugo T. : Ouais, le stabilisateur ! Enfin bref, on a perdu du temps. Puis aussi, par exemple, tous les plans de l’histoire ils étaient bien clairs. Par contre, tous les plans du groupe…Tu sais genre c’était pas du tout réfléchi quoi ! Quand on est arrivé on s’est dit : « ah, merde ! Qu’est-ce qu’on fait ?« , tu vois ?
Comment on se cale dedans ?
Hugo T. : Ouais et ça, ça nous a fait perdre un temps de fou parce que ce truc là était pas clair !
Maxime : Ouais !
Hugo T. : Ça ! Plus tous les imprévus qu’on a eu liés au fait que c’est un Urbex.
Il y a du monde qui passait non ? Il n’y a pas eu de visiteurs ?
Hugo T. : Non, pas ça mais enfin ça dépend de quel visiteur on parle ?
Maxime : Ouais, parce que là… (Rires)
Hugo T. : Mais en gros pour t’expliquer genre l’urbex était quand même vachement grand. Et il y avait un endroit tu sais un peu des combles où on avait l’idée de faire des plans. Genre dans le clip c’est un endroit où il y a une trappe, où c’est sombre. Et en fait, là-dedans il y avait plein de puces.
Maxime : Genre vraiment plein.
Ouais, surprise !
Hugo T. : Horrible quoi ! Et en plus le premier jour tu sais je fais visiter un peu à tout le monde le… enfin surtout à Maxime et à à Tom, notre cadreur. Tu vois genre tous les plans qu’il va y avoir. Donc on passe par là. On chope les puces mais direct le premier jour quoi ! Et vraiment commence le tournage, Maxime il regarde tu sais. Il a plein de boutons et se dit « oh, putain c’est quoi ça et tout ! »
Ah, ouais piqué !
Hugo T. : Moi je regarde pareil ! Horrible !
Maxime : Ah, mais hilarant. En vrai, c’était vraiment hilarant de ouf !
Hugo L. : Et ça c’était le premier jour parce qu’après…
L’anecdote quoi, vraiment ?!?
Maxime : Ah non mais vraiment, mais vraiment genre tu sais ça me pique et tout. Ça me gratte et tout tu sais. J’enlève le t-shirt. Je vois les trucs. Moi je me chie dessus. C’est quoi ça, genre c’est quoi ce truc ?!? (Rires)
D’où ça sort ?
Maxime : Et sur le moment, je me dis je suis dans la merde. Moi, vraiment je t’avoue je me chie dessus. Et là, après, JP a la même chose que moi. Je suis en mode « ah on est ensemble ! » On s’est retrouvé à poil derrière les voitures à faire : « Putain de merde il y a les puces et tout dans le caleçon ! » N’importe quoi vas-y !
Hugo L. : On a infesté un camping du coup parce qu’on dormait dans un camping.
Ah oui ok du coup les puces on les ramène au camping ?!?
Maxime : Oh le scandale ! Ça c’est scandaleux.
Hugo L. : Ah, ouais ! Ah, s’ils voient ça on est mort.
Maxime : Ah ouais de ouf !
Hugo L. : Procès ! (Rires)
On ne dira pas le nom du camping.
Maxime : Ouais, honnêtement je me rappelle pas.
Hugo T. : Moi non plus.
Hugo L. : Moi non plus. J’ai cherché pour voir s’il existait encore.
Hugo T. : Ouais mais après pour revenir sur le tournage. Ouais c’était enfin déjà bon ça c’est plus anecdotique qu’autre chose. En vrai, ça aurait pas non plus été un frein monumental.
Maxime : Humm ! Quand même !
Hugo T. : Sauf le dernière jour peut-être. Mais c’est surtout en fait que du coup on tournait avec un générateur. L’urbex était grand donc le générateur tu pouvais le foutre que dehors etc. Enfin bref, c’était quand même un peu la galère. Et tu vois on se retrouvait des fois à finir des plans genre à 1 heure du mat. Donc on se tapait des grosses journées.
Ouais bien 3 jours intensifs.
Maxime : Grave! Vraiment, vraiment !
Hugo L. : Genre, on a fait des travaux là-dedans aussi. On a installé une fausse vitre.
C’est la question que je me posais. Je me suis dit ça -faisant de l’urbex moi même- la vitre normalement elle devrait être cassée.
Maxime : Ouais, ouais.
Donc ça a été rajouté ?
Maxime : Ouais.
Hugo T. : En fait il y avait plein de salles où c’était cassé. Il y avait juste elle tu vois qui était intacte. Et donc quand on a fait le repérage « oh pu »tain ! Faut qu’on le refasse vite le tournage ». Parce que tant c’est cassé, on revient et c’est mort.
Et on a acheté du film sans teint qu’on a foutu sur le truc, genre enfin bref c’est bordel quoi !
Hugo L. : Y a des plans on était sur le toit, genre à ça de tomber. Sur le toit, sur une échelle on tenait le mec.
Maxime : Moi, ça me faisait peur quand je vous voyais là-haut.
Ah ouais, niveau sécurité ?!?
Hugo L. : Ah ouais, c’était la cata. On est monté dans les arbres pour arriver au toit.
Hugo T. : Mais bon c’était sympa.
Maxime : Vous êtes passé par un arbre ? Je me demandais comment vous étiez monté.
Hugo L. : Et oui !
En tout cas c’est un bon clip et tout s’enchaîne très bien parfaitement. Même les plans du coup où c’est que vous, que le groupe. Il y a des petits machins où… des petites idées. Moi j’ai kiffé le moment où on entend la double pédale et il y a la fumée qui sort. Franchement très belle idée quoi ! Non mais tout se passe super bien. Les enchaînements, les plans enfin c’est pffff ! Un très très beau travail, j’ai envie de dire. Et du coup petite question, en montage il y avait des bases ? Ou vous êtes partis pareil de zéro ? C’était allez il faut y aller on a pas de budget c’est nous qu’on doit tout faire.
Hugo T. : Si tu veux ma seule base c’était une chaîne YouTube à 13 ans sur Minecraft donc vraiment pas ouf. Mais ouais, franchement le montage c’était vraiment abusé. Surtout qu’en fait il y avait plein de plans qu’on a fait avec des fonds verts.
Ah ouais ? On ne dirait pas !
Hugo T. : Mais des trucs un peu à l’arrache quoi. C’est si tu vois les plans de base, tu te dis mais comment ça donne ça quoi ! Tu as le mec qui tient le fond vert. Le truc qui est tout plié et il y a des ombres de partout. Enfin impossible à faire ! Et du coup le montage ça a été quand même un peu abusé quoi. Surtout tout ce qui était sur After Effects.
Ouais, plutôt après la post-production avec les FX ?
Hugo T. : Ouais, ça c’était un peu chiant en vrai. Mais euh après c’était cool, hein ! Après t’apprends vite quoi. Mais t’es sur le tas quoi, t’as pas le choix.
Donc du coup, 3 jours à tourner et combien de jours après ou de mois peut-être pour le montage, pour avoir le produit fini ?
Hugo T. : Bien 3 mois. Trois mois et genre des plans où genre j’ai dû passer facile 50 heures mais j’abuse pas. Vraiment. Genre, ne serait-ce que le plan d’intro quand ça passes dans le miroir. Ça mais… et encore tu vois quand je le vois je me dis « Putain c’est mal fait » et tout tu vois.
Ça passe crème je te rassure.
Hugo T. : Ouais mais bon. Mais après on apprend. Mais c’était quand même très formateur mais j’ai kiffé quand même.
T’as kiffé quand même c’est l’essentiel.
Hugo L. : Ouais, pour ça on a kiffé.
Bon c’est cool, c’est cool, c’est cool quoi !
Du coup, on a parlé des petits clips. Donc tout doucement là on arrive un petit peu voilà on a fait euh…On a vu la partie voilà clip, création de l’album. Donc maintenant on est sur la deuxième partie. Effectivement comme vous l’avez dit, ça a été produit. Il y a le produit qui sort bientôt là et maintenant il faut le promouvoir. Est-ce qu’il y a des prochaines dates ? Est-ce qu’il y a déjà des tournées qui sont prévu prochainement? Sur encore 2024 peut-être, encore des dates ? Ou ben maintenant on va couler tout doucement sur 2025 ? Qu’est-ce que vous avez prévu du coup pour promouvoir et vendre cet album quoi au grand public ?
Hugo L. : 2024, il n’y en aura pas. En tout cas… ouais, non il y en aura pas. 2025, là on est en train de prévoir, de tourner. On monte vers le nord-ouest. Euh voilà tout ce côté-là. On essaie de voir pour plus tard monter vers le nord-est aussi. Sur Paris, ce genre de choses. On va essayer sur 2025 de couvrir le plus possible la France de partout.
Facile du coup à trouver justement des groupes, des dates, au cas où faire des partenariats ? Ah ! Non. J’ai un « non » catégorique.
Maxime : Là, ça sera que visuel. (il fait non avec son index – Rires)
Hugo L. : Ouais, non c’est très dur.
Maxime : Ouais c’est dur. C’est très très dur mais c’est enrichissant comme tout ce qu’on fait. Tout le temps c’est dur mais ça c’est tellement enrichissant. On apprend tellement de trucs qu’en fait c’est génial. C’est passionnant je trouve !
Hugo L. : Oui par contre c’est hyper riche mais logiquement tu sais c’est des bookers qui font ça.
Justement, j’allais dire vous avez pas quelqu’un auprès de du label qui peut vous aider justement à booster un petit peu plus ce côté-ci quoi dans la recherche ?
Hugo L. : Nous aide un peu mais c’est nous qui faisons la plupart.
Maxime : Elle nous donne des contacts Sophie.
Hugo L. : Avec les contacts ouais mais autrement non. On est obligé tu vois d’appeler, faire des milliers de mails, d’harceler des gens (Rires). Enfin, pas vraiment. Se faire insulter des fois.
Maxime : Se faire insulter au téléphone.
Ah ouais ! Ça arrive aussi ?!
Hugo L. : Ah ben ouais ! Mais c’est super cool. En vrai, c’est moteur parce que dès que tu sais qu’à la fin de tout ça, c’est un outil pour faire grossir le groupe : t’y vas !
On y va, feu quoi ! Mais du coup vous êtes vraiment multi casquettes. Il y a le groupe. Maintenant vous gérez aussi justement la partie tournée, des deux côtés on va dire du miroir quoi !
Maxime : C’est ça. C’est ce qu’on essaie de faire en tout cas. Mais on peut faire encore un big up à Sophie la boss. Sophie qui est notre manageuse.
Ouais, j’ai échangé avec elle. Très gentille, très sympa.
Maxime : C’est notre manageuse. Elle est incroyable. Elle nous aide tellement vraiment mais elle fait un boulot de ouf. C’est vraiment un truc de ouf ! Bisous Sophie !
Du coup, comment vous avez trouvé Sophie? C’est elle qui est venue vers vous, qui vous avez découvert ? Ou vous cherchiez quelqu’un à ce moment-là ?
Hugo L. : Pareil, elle est venue vers nous.
Hugo T. : Par hasard.
Maxime : Ouais.
Le hasard fait bien les choses comme on dit.
Hugo L. : Ouais ! (En touchant du bois)
Maxime : Ouais de ouf ! (Rires)
Hugo T. : Ouais !
Donc voilà 2025 donc des petites dates qui vont arriver ainsi de suite. Donc pas d’info pour l’instant ? Rien qui est officiel, rien qui est signé, rien ?
Maxime : Pour l’instant non.
On est vraiment encore à se programmer ?
Maxime : Déjà sortir l’album.
Oui. Voir effectivement les retours dans un premier temps.
Maxime : C’est ça, c’est ça.
Justement, on parle de l’album qui sort. Donc faut le promouvoir. On est dans le Sud de la France. Vous êtes un jeune groupe du Sud de la France.
Donc la question que je pose un peu à tous les groupes qui sont issus du Sud : Comment vous voyez notre scène ici ? Elle est bien ? Peut faire mieux ? Il y a des choses à faire ? Ou non c’est catastrophique. C’est quoi votre vision à tous les trois ?
Hugo T. : En fait, moi j’avoue que j’ai pas trop de référentiel par rapport à autre part.
Maxime : Moi aussi.
Hugo T. : De tous les échos que j’ai, on nous dit à chaque fois que le Sud c’est nul, genre que… y a rien ! Mais en fait, nous on n’a pas connu autre chose que ça, donc en fait on sait pas vraiment. Donc peut-être qu’on saura quand on fera plus.
La tournée, en bougeant un petit peu à droite à gauche.
Hugo T. : Mais honnêtement, après ça va il y a pas non plus… C’est pas énorme mais quand même y a quelques trucs qui se débloquent j’ai l’impression
Hugo L. : Ouais.
Maxime : Ouais de ouf.
Hugo T. : Donc puis il y a quand même un peu il y a quand même pas mal de groupes quand même dans le Sud…de métal donc c’est c’est cool en vrai. Et pas mal de scènes où on peut jouer mine de rien.
Maxime : En fait, c’est ça moi qui me choque. C’est que souvent les groupes nous disent ouais dans le Sud, vers Marseille, enfin le Sud-est c’est la galère et tout…mais je trouve enfin… ou comme disait Hugo vu qu’on a pas de référentiel c’est ça genre et puis pas l’expérience tu vois. Du coup, je me dis moi déjà je me disais « P*tain à Marseille il y a des salles où ça joute du Metal », je trouve ça trop cool tu vois. Je me dis c’est une dinguerie en vrai. Et de mon point de vue, je trouve sincèrement que la scène Metal dans le Sud-Est je la trouve cool en fait mais parce que je connais pas tu vois.
Ouais, voilà n’ayant pas vu ce qu’il y a ailleurs. Effectivement, en restant concentré ici.
Maxime : C’est ça exactement !
Hugo T. : Mais y a quand même pas mal de salles en vrai sur Marseille.
Hugo L. : En fait, je pense que ce qui est plus compliqué c’est de ramener des gens. C’est parce que même intuitivement, enfin de nous-même, on va pas se dire : « oui il y a un groupe qu’on connait pas on va voir. »
Découvrir en fait ?
Hugo T. : Ouais c’est vrai.
Hugo L. : On le fait si on est dans la ville, je pense. Toi t’es dans Marseille, tu passes devant un truc, tu t’arrêtes.
Mais se déplacer vraiment pour y aller, se dire tiens je prends la voiture et je descends sur Marseille aujourd’hui ?
Hugo L. : Ouais bah on le fait mais franchement c’est que c’est rare quoi !
Maxime : Mais peut-être que c’est parce que il y a pas tant de salle que ça finalement. Tu vois, par exemple à Aix, quand AZELMA ils ont joué ? Moi j’étais trop chaud de venir. C’est juste à côté. Grosses dingueries, let’s go ! En plus, il y avait IGORR, tu vois ?! S’il y avait plus de salles par exemple à Aix, sachant que c’est dans le Sud-Est, parce que c’est vrai qu’en vrai il y a presque pas de salle de Metal à Aix. Je crois qu’il n’y en a même pas ?
Hugo L. : Deux !
Maxime : Ok, deux. Peut-être que s’il y en avait plus ce serait beaucoup mieux, je sais pas ?
Hugo L. : Oui, c’est sûr. Puis enfin, c’est l’ambiance qui est dure, tu vois, aller chercher ? Parce que en vrai sans nos potes, nos premiers concerts…
Maxime : Y a tarpin !
Ouais, une fan base comme on dit. Voilà les potes, la famille : c’est vraiment eux qui viennent. Et après effectivement bah soit c’est les gens qui viennent, qui sont prêts à faire le déplacement, soit des gens qui « Tiens ! Il y a quoi ce soir ? Un petit concert. Bon allez j’y vais j’ai rien d’autres à faire. » Mais c’est vrai que -ça fait quelques années que je bourlingue dans les concerts dans le coin- le public du Sud il est un peu dur à sortir quoi ! C’est vrai que c’est un public qui est je trouve même des fois un peu intransigeant. Il y en a qui vont être là, qui vont regarder un petit peu de loin et c’est un peu du genre fais tes preuves, montre-moi qui tu es.
Hugo L. : Ouais ce qui est aussi bien tu vois.
Ce qui permet aussi justement de juger, de jauger son travail. Si effectivement tu vois que tu fais un concert, 2 concerts ça commence le bouche-à-oreille à ramener du monde, c’est que : « ah ouais, il y a peut-être quelque chose. On a un groupe, on tient la route. C’est costaud quoi ! »
Hugo L. : Même s’il y a peu de public… enfin, c’est dur à déplacer… C’est qu’il y a des acteurs -petits ou grands- qui dans le Sud-Est mais alors se mobilisent. Et t’en fait parti tu vois.
Merci !
Maxime : De ouf !
Hugo L. : Et même le « Distorsion Fest » qui a ouvert, on a eu la chance de le faire.
Pour avoir discuté avec eux, avec Alexis qui gère cela, j’en discutais avec lui. Déjà, premier aperçu, quand je suis arrivé je me suis dit : « Waouh ! La salle est belle ! » Deuxième aperçu, je fais : « Waouh! Est-ce qu’ils vont la remplir ? » De moi-même c’est ce qui m’a popé : « Waouh! Est-ce qu’ils vont la remplir ? » Et finalement, c’était bien plein quoi ! Et Alexis m’a raconté : « mais c’est la seule salle du coin qui m’a dit ok. » Là tu fais « ah, ouais ?!? » Si en plus tu dis bon je peux amener du monde. Non, il y a encore des salles qui non ou qui peut-être ne veulent pas passer de Metal aussi, tu vois ?
Hugo L. : Ouais. Tu vois à la radio, on en parlait dans une autre interview je sais plus… Genre je trouve ça fou que tu es des musiques pas accessibles tu vois euh, comme ça, comme le jazz où des radios jazz il y en a plusieurs…
Maxime : Oui, ça me choque ça. Je suis totalement d’accord là.
Hugo L. : Dans le Metal t’en as même pas à une certaine heure ou alors…Tu as le HellFest en France et t’as même pas un truc qui fait un programme Metal je trouve ça… pas que je sache en tout cas.
Maxime : Mais je suis complètement d’accord avec toi. Genre je trouve ça ouf tu vois, tu prends Gojira, ou n’importe quel groupe français… il y en a plein qui écoute mais vraiment il y en a quand même beaucoup… C’est un truc de ouf que ça passe pas à la radio. Moi ça me choque sincèrement.
Quand tu parles de Gojira et quand tu vois que c’est un groupe français et qui marche super bien aux États-Unis ?!? La dernière fois j’ai écouté une interview, de je ne sais plus quel groupe, mais d’un groupe qui pareil était allé faire un petit festival aux États-Unis et qui disait : « mais là-bas on est tombé sur des jeunes Américains qui avaient des t-shirts Gojira quoi ! On s’est dit waouh, le Metal français ça s’exporte enfin quoi ! » Mais c’est fou que c’est plus écouté en dehors de tes frontières, que dans ton pays. Enfin, c’est pas autant médiatisé c’est un peu dommage.
Hugo L : Après, ça peut peut-être changer avec tous ces acteurs ? Avec tous les acteurs grands et petits, on verra ?
Maxime : Franchement, je trouve que là tu vois quand on est la fac de musicologie et le nombre de gens qui ont t-shirt Gojira. Le nombre de gens qui ont des t-shirts Deftones, de tout ce que tu veux des trucs de Metal j’en vois venir. Moi, quand j’avais rencontré Hugo au lycée, c’était le seul métaleux du lycée. J’étais en mode : « Waouh! Un métaleux, WTF !?! »
Waouh!!! Un frère de Metal !!!
Maxime : Ouais, c’est ça je te jure.
Hugo L. : C’est exactement ça.
Maxime : Genre j’ai fais « yes ! »
Hugo T. : Surtout, on s’est rencontré moi j’étais en Terminale, ça faisait 3 ans. Bon après c’était un lycée catholique et tout mais genre je me suis : « Waouh! Un mec qui écoute du métal, quoi! » Après, je me dis est-ce qu’il y a pas un biais, du coup vu qu’on est un peu dans le milieu on rencontre des gens du milieu, donc euh…
Maxime : Oui parce que c’est la Fac de Musico.
Hugo T. : Voilà. Vu qu’on est dans le Metal donc forcément tu rencontres des gens qui écoutent ça.
Maxime : Oui mais gros mais même quand t’es à Aix-en-Provence, depuis genre 2 ou 3 ans j’ai jamais vu autant de gens avec des T-shirts de Metal. What the fuck !
Hugo L. : Ouais, ça change un peu.
Maxime : Où étaient ces gens ?
Hugo T. : C’est moins rare. C’est moins rare.
Hugo L. : Et puis les jeunes là j’ai l’impression qui…Waouh !?! (Rires, car il s’aperçoit que lui aussi est un jeun en fait)
Hugo T. : Oh le mec, il a 45 ans là! (Rires)
Maxime : Comme toute à l’heure, j’ai dis : « Internet c’est vraiment cool hein ?
Hugo L. : Non mais tu vois chez les étudiants, lycéens ou même collégiens, ça s’ouvre. Les oreilles s’ouvrent. Les gens écoutent de plus en plus de choses agressives. Donc on verra ?
A voir. Après c’est vrai qu’il y a une transmission à faire effectivement. Toujours les aînés à faire découvrir aux plus jeunes ainsi de suite. mais c’est vrai que c’est bien et moi j’en discutais avec un tatoueur sur… il y avait un petit festival, le Martigues Metal Fest, qui était fin août sur Martigues. C’était leur première édition il y avait un stand de Tattoo. Il y avait David qui est aussi un tatoueur. Qui est un tatoueur d’ailleurs qui chaque année depuis plus 10 ans il est au HellFest. Alors lui il est de la région parisienne. Ça fait 10 ans qu’il est dans la région marseillaise. Et pareil, il m’expliquait la différence entre la région parisienne et le Sud. Il m’a dit : « Quand je suis arrivé, waouh! Les métalleux dans Sud, c’est un peu comme les vampires. On les voit pas trop quoi ! » Et là, je le rejoins sur cette position, on trouve que depuis 2 ou 3 ans, on a l’impression qu’il y a un souffle nouveau qui est arrivé. On en entend un peu plus parler.
Maxime : Moi, je suis totalement d’accord.
Je sais pas si c’est sortie du COVID qui fait que les gens veulent plus faire de choses, plus sortir, plus se promouvoir. Mais on sent qu’il y a un petit truc. Y a un petit truc. On parlait voilà des groupes du Sud, tout à l’heure on parlait un petit peu de BLOOMING DISCORD… mais c’est vrai qu’il y a plein de groupes qui maintenant commencent à faire des dates, voilà partir sur Paris ainsi de suite à droite à gauche quoi. Donc déjà, pour nous localement c’est bien. Cocorico! Le Sud il s’exporte un peu en dehors. Il y a toute une nouvelle vague de groupes plus récents plus jeunes comme vous qui sont là et qui apportent quelque chose je trouve vraiment très qualitatif. C’est impressionnant, quoi !
Maxime : Encore merci Alex.
Hugo T. : Merci.
Hugo L. : Merci.
Maxime : Tu nous régales. Tu nous régales tous les jours. (Rires)
Bon, moi j’en ai sinon fini sur l’interview. Du coup, je vous remercie encore une fois pour le temps qu’on a consacré tous les, tous les quatre ensemble. Et je vais juste vous laisser dire le mot de la fin. Si vous avez quelque chose à dire une dernière phrase une citation quelque chose qui vous passe par la tête vous êtes libre.
Maxime : 15 novembre, achetez l’album ! (Rires)
La comm’, il a compris c’est bon ! (Rires)
Hugo L. : Ouais ben merci puis euh… Merci de faire bouger les trucs hein ! Que ce soit les groupes, les médias ou quoi. S’il y a des mouvements qui grandissent… des choses qui se créent, quoi ! Merci.
Maxime : Ouais.
De rien. 🙂 (Rires)
Maxime : Et merci à tous ceux qui nous soutiennent d’ailleurs aussi depuis le début qu’on a fait le groupe finalement. Parce que franchement, on arrive à faire des trucs et tout. Tout ça c’est grâce aux gens et franchement on les remercie mille fois. Un million de fois et merci énormément à toi…pour l’interview et pour tout ça. Voilà.
Bon ben on va vous dire bonne continuation.
Hugo L. : Merci.
Hugo T. : Merci.
Maxime : Ben merci beaucoup.
Et on va suivre du coup après l’évolution du titre et la prochaine tournée qui arrivera sûrement sur 2025.
Maxime : C’est ça !
Merci en tout cas !
Maxime : Merci à toi.
Hugo T. : Merci.
Hugo L. : Merci.