AZELMA – « Swallowed by my own sins » (E.P)
Avec « Swallowed by My Own Sins« , AZELMA arrive sur la scène Death Metal en mode gros son et technique millimétrée. Ce premier EP, sorti sous Nova Lux Production, propose six titres où tout est carré, que ce soit dans la brutalité ou les moments plus réfléchis. Le quatuor venu de Nice, qui s’est formé en 2023 et qui vient tout juste de souffler ses 1 an d’existence, a clairement des idées plein la tête et ça s’entend. Entre riffs acérés, basse grondante et batterie qui cogne dur, ils ne laissent rien au hasard et montrent une maîtrise impressionnante pour un groupe aussi jeune, mêlant rage viscérale et réflexion introspective.
Dès les premières secondes, AZELMA embarque l’auditeur dans un vrai tsunami sonore. Les riffs cinglants de Romain, précis et implacables, s’entrelacent avec la basse grondante d’Arthur, tandis que Maelan, à la batterie, martèle chaque temps avec une rigueur quasi chirurgicale. Mais c’est Tristan, le frontman, qui capte véritablement l’attention avec des growls déchirants emplis de rage.
Chaque morceau de l’E.P, de « The greatest Moment of your Life » à « Unter the rug« , est une petite bombe de rage et d’introspection. Mais AZELMA ne se contente pas juste de la violence : ils savent aussi créer des ambiances, des moments où tu respires avant de te reprendre une claque. Ce jeu de contrastes montre une maturité musicale rare pour un premier opus. Les deux premiers titres « Prométhée » et « Swallowed by my own sins« , diffusés avant la sortie de l’E.P, ressortent toujours aussi puissamment et les quatre autres morceaux sont tous aussi bien composés ce qui apporte une homogénéité entre eux. Petit coup de cœur de notre côté pour « I’ll be dust again » avec ce passage final où le chant de Tristan posé sur cette mélodie nous prend aux tripes : parfaite harmonie entre rage et mélancolie. Relevons aussi ces dernières notes de « Unter the rug » jouées en clair qui nous apaisent après ce déferlement d’intensité.
Niveau son, c’est propre. Enregistré au Studio Artmusic avec Sébastien Camhi, mixé par Gautier Serre (fondateur du groupe IGORRR) et masterisé par Thibault Chaumont (qui a travaillé avec Mass Hysteria, Carpenter brut…), l’E.P bénéficie d’une production impeccable. Chaque instrument est bien en place, et on a ce côté brut, ce côté vrai, qui fait qu’on sent l’énergie du groupe dans chaque titre. Clairement, c’est pas juste du death technique pour le plaisir de l’être, c’est un vrai exutoire, une explosion de vie et de mort qui te secoue du début à la fin.
Avec « Swallowed by My Own Sins« , AZELMA réussit à déconstruire les préjugés souvent associés au Death Metal en le réinventant à travers une sensibilité unique. Ce premier effort est une démonstration éclatante de ce que ce groupe niçois est capable d’accomplir. C’est lourd, c’est puissant et ça laisse présager un avenir prometteur à AZELMA sur la scène Metal française.